mardi 30 août 2011

PROJET : La Révolution des Mains.

Un film réalisé par Damaris Baker http://vimeo.com/tarantulanebula avec l'aide d'Ed End http://vimeo.com/edend. En théorie il s'agissait d'un court-métrage d'une douzaine de minutes. Son sujet est la prise de conscience de leur condition d'esclave par les mains et la façon dont elles se libèrent...

En lien tant avec la révolution électronique de W.B. Burroughs, avec le miroir onirique http://www.archive.org/details/lemiroironirique ou encore l'éternel espoir http://eternelespoir.blogspot.com/ , mais pas uniquement. Le scénario a été écrit par un collectif anonyme dans un esprit de liberté, de paix et d'humanité et certaines parties du film ont été improvisées.




Il sera diffusé librement sur internet.
Merci aux bénévoles qui ont rendu l'existence de ce film possible.

SCENARIO Préambule.

Ceci est une version intermédiaire du scénario, elle peut encore évoluer.
Certaines des scènes telle la scène b du chapitre IV en raison de l'improvisation s'avèrent très différentes. Par ailleurs l'inclusion des éléments scénaristiques tels les intercalaires colorés, peut modifier grandement le sens de l'histoire.
Pour finir, pour apprécier pleinement le film, il est préférable de prendre son mal en patience et d'attendre qu'il soit terminé avant de prendre connaissance du scénario. A noter aussi que même si j'anime ce blog, le scénario n'est pas de moi, mais est l'œuvre d'un collectif anonyme.

Les personnages.
La main gauche (masculin) Karma Sutura.
La main droite (féminin) Bancale.
La tête (la narrateur) le Miroir.

Les vecteurs (Hommes, femmes, enfants, portant les graines)

Les lieux.
La plage de sable blanc.
La plage des balançoires.
La plage de sable noir.

Le train.
La salle de bain.
Le poste informatique.

Le jardin de terre.
Le jardin d'ombre : le jardin de lumière.

SCENARIO Chapitre I. La plage du retour. (Le chandelier)

Le film commence à l'envers, ou plus exactement, comme dans un miroir.
Là, où le miroir onirique était resté inachevé. Bancale et Karma Sutura sortent de l'océan en marchant sur leurs pas, à reculons, ils se tiennent la main. Leurs mains unies font comme un V. La nuit commence à refluer. Leurs mains commencent à se balancer et viennent accrocher le ciel d'encre en formant un A.
Elles se séparent, tandis que les deux protagonistes s'éloignent, pour écrire, du bout du doigt dans le sable, le même texte comme dans un miroir.

Un détail a changé, Karma Sutura a désormais une main droite de chaire, et la main blanche d'un mannequin à pris la place de sa main gauche. La main droite de Bancale est à présent elle aussi une main de mannequin.

"Je ne sais pas où je suis, je ne sais pas qui je suis, cela n'a pas d'importance, je n'ai pas besoin d'être ailleurs, pas besoin de porter de masque."

Le crépuscule laisse place au jour. Au fur et à mesure des mots, ils se rejoignent.

"Ensemble..."
Ils écrivent ce mot ensemble, face à face, dès lors, chacun commence à écrire des mots dans la ligne de l'autre.

"... nous avons envie d'écrire la vie, mais pas n'importe comment, en nous leurrant le moins possible, en ne cachant pas nos imperfections, en apprenant l'un de l'autre. En n'ayant pas peur de faire des erreurs, car chaque jour les marées reviennent effacer le livre de la vie.
Éternellement le premier pas, mais bout à bout, nous traçons notre chemin."

D'un geste, Bancale envoie valser la parole écrite sur le sable, comme pour dire qu'elle est en leur cœur.

Elle éclate de rire, je la regarde avec dans le regard toute l'admiration que Karma Sutura peut avoir pour Bancale.

Le ciel devenu bleu se teinte en vert tandis qu'elle resplendit.

Ensuite Karma Sutura est toujours assis, sans avoir bougé, mais autour de lui le sable est vert.

Le regard de Bancale plonge dans le sien...

SCENARIO Chapitre II. Le jardin de l'œuf.

... et l'on ressort dans le jardin.


On traverse l'aube mordorée, voyage calme et tranquille dans le jardin de terre, avec le jardin d'ombre et de lumière qui affleure à la surface de la réalité, jusqu'à un immense arbre vaguement en forme de main.

Une voix explique, phrase après phrase, entrecoupées par une respiration profonde.

"- Je pourrais mettre en place un seuil, un espace à la mode initiatique, n'ayant que vocation de détourner celles et ceux qui ne sont pas prêts à poursuivre le film. Je préfère me présenter, à savoir que je ne suis personne, celui qui ne porte pas de masque."

Son monologue est ponctué par l'image d'une main, pressant les touches d'un vieux magnéto à bande, arrêtant par moment le texte, rembobinant la bande chaque fois qu'il le faut pour bien saisir le sens.

"- On m'appelle aussi la narrateur, mais ce n'est qu'une commodité, je n'ai pas de genre. Je vais même vous livrer d'emblée les clefs de l'histoire. Cet arbre vers lequel on se dirige, l'arbre des mains pendus n'existe pas réellement, une légende dit que Karma Sutura décrocha Bancale qui y était pendue."


Il y a une barrière métallique qui encercle la base de l'arbre, en s'approchant, on distingue une entrée sur le coté. Sous le dôme de son feuillage, une chaise vide, sur son dossier une araignée termine de dévorer la tête de ce qui semble avoir été une mouche.


"- J'utilise ces noms, pourtant je pourrais parler de Morne et d’Âme ou encore puisse que ce film s'appelle la révolution des mains, de la main gauche et de la main droite. Nous ne sommes pas vraiment dans un film, plutôt dans une certaine idée du théâtre. Vous risquez de douter de ma raison, pourtant la légende affirme que cet arbre, c'était Âme qui l'avait planté en souvenir de son père."


A ce moment, une série de sons de bips électroniques tinte avec insistance, le regard se lève le long du tronc, jusque dans les frondaisons d'ombre et de lumière, avant de s'interrompre brutalement.

SCENARIO Chapitre III. Le train des temps. (Le tricycle)

La première scène est rapidement traversée par des fragments de plus en plus longs, de la scène du train, pour finir par s'y disloquer en fragments de plus en plus morcelés. Le texte de la scène du train et de celle du miroir sont lus en voix off. A mesure que l'on progresse dans la scène du train, le visuel est de plus en plus altéré, par moment on ne voit plus rien, ou juste des images fugitives, silhouettes, visages, passages de tunnels, floraisons organiques. Au cœur de cette scène passent les scènettes des différentes étapes de la révolution des mains. Puis le maelström reprend et en son sein viennent se mêler des fragments de la scène du miroir, jusqu'à ce que le voyage s'achève complètement, quand celle ci finit par n'être plus fragmentée.

a. La Webcam. (Futur)
L'arbre du jardin passe en mode fenêtré, l'homme bascule sur l'interface de sa webcam.
- Excuse moi, je ne t'avais pas entendu, j'étais en train de regarder la séquence du jardin.

Le sourire de son interlocutrice est traversé par une moue fugitive.

- Oh, j'espère que je ne te dérange pas.

- Non, au contraire, j'allais t'appeler, pour connaitre ton avis pour la scène de la révélation. J'aimerais me baser sur l'idée de déplacer le siège de la conscience dans les mains. Il y a un passage du Yoga de Jean Varenne qui m'a conforté dans cette idée : « Le corps est comme un char, l’âme en est le maître, l’intelligence en est le cocher, l'esprit les rênes, quant aux chevaux ce sont les sens, le monde est leur carrière » (katha upanishad) Mais je ne sais pas trop comment la relier à ma propre révélation. Quand on s'est connecté pour la première fois avec la webcam et que je me suis rendu compte, à quel point c'était fondamental, d'utiliser mes mains pour communiquer.
Et surtout, comment le transposer de sorte qu'à travers la prise de conscience par les mains de leur servitude, les humains essayent de se libérer.

- Cela tombe bien, c'est justement la raison de mon appel, enfin pas tout à fait, je viens de terminer la lecture du dernier testament de Philip K. Dick. J'ai trouvé une idée qui pourrait être terrible pour la révélation. L'idée qu'on est tous interconnectés et que toute la souffrance vient de le méconnaitre.

- Marrant comme coïncidence, j'ai regardé il y a très peu de temps, le documentaire Bed Peace. Vers la trentième minute, John Lennon + Yoko Ono semblent en train d'essayer de mettre en application ce concept face à une incarnation du système. Ils essaient de lui expliquer qu'à travers cette connexion... ils sont lui. Difficile de traduire mieux ce qui dans leur dialogue en anglais semble une évidence. En gros, pour atteindre la paix, ils affirment qu'il n'existe pas d'adversaire, ailleurs qu'à l'intérieur. Que la clef pour parvenir à changer le monde est en nous...

- Oui, ça tourne autour de ces concepts, j'ai cherché un peu plus d'informations, il y a aussi une divinité hindoue qui est blessée de la même façon qu'en nous blessant nous blessons la terre. Ou encore le livre rouge de Carl G. Jung qui élabore une nouvelle cosmogonie qui semble fondée sur ces idées.

b. Le Train. (Présent)
Il est en train d'écrire ce texte.

La main gauche et la main droite se font face dans le train.

La main gauche pense avoir trouvé sa tête, ce fameux siège de la conscience.
Cela fait tellement de temps qu'il participe à la conception du film, qu'il a finit par s'identifier aux personnages.

Les étapes clefs de la révolution des mains passent, fugitives, comme les flashs qui se forment sur l'enregistrement, si on filme par la fenêtre d'un train le paysage en mouvement.

La révélation de la première main qui mue, puis la contamination quand elle préfère transmettre une graine qu'expliquer l'ensemble du développement, la façon dont cela vient bouleverser l'ordre établi comme une révélation macrocosmique, sans jamais lui laisser la moindre prise, car il est intériorisé à travers les liens du pouvoir, cela dans une sorte de rêve général... etc.

Il se sent bouleversé, c'est comme s'il écrivait face à un miroir et qu'au fil des mots celui ci était devenu aussi fin que du papier de cigarette...

... que l'on pouvait distinguer au travers... l'autre coté.


Comme s'il essayait de regarder au travers et ce qu'il y voyait le sidérait.
Mais tout ce segment du film serait altéré, comme cette vielle bobine de Ned Kelly.
Dévoré par des scories organiques et en même temps magnifié, comme si une autre dimension s'invitait dans l'histoire.

Tout en laissant une part de mystère.

Après qu'il ait écrit sur son carnet toutes les questions qu'il se posait, comme si les mots qu'il écrivait étaient dictés par la main droite, mais en même temps sans qu'à aucun moment, on ne puisse en avoir la certitude, la scène se terminerait par ces mots :
ce n'est pas où, ce n'est pas qui, les questions que je devrais me poser.
mais jusqu'où ?
Quelles sont mes limites ?

On ne savait si c'était lui ou elle qui se posait ces questions, ou dans l'absolu chaque être vivant.

Quand il eu écrit trois points de suspension, après cela, il leva son regard de la feuille et vit comme si il venait d'ouvrir les yeux pour la première fois, non plus un personnage, mais une femme qui le regardait, je ne sais pas ce qu'elle pensait, je ne sais pas ce qu'il pensait.
Ceci dit, ceux qui savent lire les signes comprendront sans doute, car la scène s'achève quand il arrache la dernière feuille du carnet qui est restée vierge, pour avec ses mains en faire une fleur de papier et lui offrir.

c. Le Miroir (Passé)
Un homme et une femme, chacun face à un miroir, tapent sur une machine à écrire un texte qui ne s'inscrit pas sur un long ruban vierge qui semble sans fin.

Chère toi,
J'espère que tu vas bien,
j'ai beaucoup changé ces derniers temps, peut être un peu trop rapidement, comme si mes vêtements n'arrivaient plus à me contenir, si tu vois ce que je veux dire ?
Je ne sais pas si toi ta mue c'est poursuivie, j'ose espérer parfois que tu as suivis ton chemin en parallèle de ton coté et qu'un jour on pourra se retrouver.
J'ai lu le livre sur la théosophie que tu m'avais offert, je l'ai trouvé prodigieux, cela faisait des années que le concept de la loi du karma me posait problème, et là, expliquée comme un simple mécanisme d'interaction, sans la gangue morale des religions qui l'utilisent pour susciter la peur,
cela donne envie de ne pas qu'être spectateur, mais d'être également acteur, piloter ma vie en écoutant mes rêves et celles et ceux que j'aime.
Merci.

SCENARIO Chapitre IV. Le jardin de l'infini.

Le dialogue entre Karma Sutura et Bancale est entrecoupé par les images de la scène ( c ) de décrochage symbolique. L'ensemble est intercalé dans la scène de la foule des vecteurs dans le jardin durant laquelle l'anarrateur prend la parole ( b ).

a. Karma Sutura sur la chaise évoquant un condamné :

- Qui sait où mène l'extrémité du fil d'or, la frontière entre un piège et un jeu amoureux est si fine.
C'est un peu facile de préférer me défaire de mon masque, aujourd'hui où les rôles sont inversés.
Mais quel enfant plus digne de nous que ce rêve ?

Bancale debout face à lui, coiffée du chapeau de l'anarrateur répond :

- Quel beau parleur tu fais, heureusement que j'aime le feu que tu éveilles dans tout mon être,
sans cela je ne sais si le miroir ne ce serait pas brisé.

Semblant passer du coq à l'âne, comme si deux mondes venaient de se télescoper,
Bancale enchaine :

- Pour la scène du jardin, les vecteurs qui s'imaginaient participer à un film, découvriront qu'en réalité il s'agit juste de recevoir les graines de la révolution des mains.

- L'objectif de donner naissance à un monde où les humains sont libérés de toutes les formes de servitude, ne peut être réalisé, que si le choix est au cœur du mécanisme de la révolution. Il est important qu'ils puissent improviser une partie de l'histoire.

b. L'anarrateur prend la parole.
Les personnes sont en train d'attendre, en explorant les alentour de l'arbre.
Certaines regardent avec curiosité la chaise où est posé l'anarrateur.
Un bruit de cloche sonne 17 fois.


« Excusez moi, chères et chers vecteurs humains.
J'aurais besoin de toute votre attention, car mon message ne sera pas répété.
Ce serait gentil de vous approcher et d'attendre que j'ai terminé, sans parler entre vous, merci d'avance.

Il laisse un temps de silence pour qu'ils réalisent.

Je sais que vous vous attendiez peut être à quelque chose d'autre en venant ici.
Mais c'est important pour la révolutions des mains que les choses se passent ainsi.

Peu importe si je suis réel ou non, seul compte mon message.
Je ne répondrais pas à vos questions, mais, je vais essayer de faire le tour de celles que vous pourriez vous poser :

Votre rôle consistera a être les vecteurs de la révolution, même si mes assistants enregistrent vos réactions, vous n'avez pas besoin de composer un personnage, au contraire, il serait préférable que vous soyez authentiques.

Dans un premier temps, au signal, sans vous précipiter, pourriez vous vous rapprocher de l'arbre et poser une de vos mains sur son tronc, puis, attendre, le temps d'essayer de trouver pour quelle raison, je vous demande de faire ce geste.

Ensuite, pourriez vous prendre chacun un exemplaire des documents présents devant moi.

Quand vous l'aurez lu, pourriez vous choisir l'article de la déclaration des droits des mains qui vous semble le plus indispensable et expliquer pourquoi vous l'avez choisit.

L'objectif de l'exercice et aussi bien de fournir des matériaux visuels pour illustrer la révolution des mains, que de vous donner l'occasion de réfléchir au sens de ces propositions, à la façon dont elles peuvent se transposer dans vos vies.

Merci pour votre participation. »


c. Décrochage symbolique de la corde de Bancale par Sutura.
Elle est étendue sur le sol comme une poupée cassée. Il s'approche coiffé du chapeau de l'anarrateur, prend sa main dans la sienne. Le temps semble s'être arrêté. Puis elle ouvre un œil et sourit de retour à la vie. Il l'aide à se relever.

SCENARIO Chapitre V. La plage des départs alternatifs.

La lumière a envahit l'écran, à mesure qu'elle décroit, on distingue autour, le réseau dense des branches noires d'un arbuste, progressivement elle s'amenuise comme un diaphragme qui se ferme, un instant forme comme une astérisque avant de disparaître. Devant le buisson, sur une plage de sable noir encombrée de gravas, blocs de parpaings et autres débris industriels échoués, il y a la main gauche et main droite, assises côte à côte.


Elles sont déchirées par leur histoire qui n'existe pas.

La main gauche demande à la main droite s'il y a une solution pour qu'elle reste avec lui... (dans sa tête ?)
Elle pose un doigt sur ses lèvres avant qu'il n'ait terminé sa phrase.

Les vagues sur le sable noir viennent déposer un peu d'écume.


A l'instant où elle repose sa main de mannequin à coté de la sienne, l'anarrateur apparaît brusquement.

« - Hum, j'ai une énigme à vous poser :

Une des idées fortes du livre « la ferme des animaux » de George Orwell, est que dans les révolutions, il y a des idéalistes et des opportunistes.

Est ce qu'il y a quelque chose qui serait une forme de propriété déguisée dans le modèle de la révolution des mains ?

Si vous trouvez la réponse vous aurez la possibilité de poursuivre votre histoire parmi plusieurs alternatives de futur, soit en choisissant à l'aide d'une cocotte en papier, soit avec votre cœur ou encore avec votre raison. »

Et avant même qu'ils aient eu le temps de répondre, il enchaina :
« - Patates crue, vous m'avez crue, vous n'avez pas besoin de moi, pour poursuivre votre histoire. »
Et comme il était apparu, il disparut.

Ainsi, l'histoire ne dit pas s'ils choisirent une de ses propositions, toutes ou aucune.
Ni de quelle façon.
Si la révolution des mains était une énigme... à vous de trouver la ou les solutions...

Retour au miroir onirique.

C'est l'aube, sur les balançoires de la plage il est écrit : « nous sommes les chemins. »
Des enfants viennent jouer.


ANNEXES Déclaration des droits des mains.

Article premier.
L'erreur est divine.

Article second.
L'art ment, c'est l'interprète qui lui donne raison.

Article troisième.
La limite de l'imagination est la pratique.

Article quatrième.
Les ressources confisquées seront partagées.

Article cinquième.
On ne peut subir ce que l'on choisit.

Article sixième.
L'humour est l'autre nom de l'amour.

Article septième.
Aucun code ne surpasse le cœur.

Article huitième.
Chacune et chacun peut rajouter autant d'articles qu'il lui plaira.

Article neuvième.
La raison ne saurait exister sans les mains.

Article dixième.
Le monde changera si on lui laisse le temps.

Article onzième.
Aucun de ces articles ne peut être suivit si il n'a pas été rêvé.

Article douzième.
Cette déclaration peut être continuellement réinventée.

ANNEXES Intercalaires (Filtres de couleurs servant de transition entre les scènes.)

Jaune.
Parce qu'on a besoin de la Sagesse pour apprendre a bien utiliser les outils.

Bleu.
Parce qu'on a besoin de la foie en nos rêves pour ne pas qu'ils restent des utopies.

Rouge.
Parce qu'on a besoin d'amour pour construire un monde sans frontière.

Vert.
Parce qu'on a besoin d'espoir pour continuer à jardiner, tant que rien à poussé.

Violet.
Parce qu'on a besoin de la magie de l'art libre pour que chacun soit dieu de sa réalité.
(La création, ne pas être spectateur être narrateur de sa vie : pilote)

Orange.
Parce qu'on a besoin du mystère pour susciter l'envie de d'inventer.
(Chercher, découvrir, se poser des questions)

Rose.
Parce qu'on a besoin du désir pour écrire des contes de fée.

Noir.
Parce qu'on a besoin de l'ombre pour apaiser la violence de l'ancien système.

Blanc.
Parce qu'on a besoin de la paix pour oublier la souffrance.

Gris.
Parce qu'on a besoin de métissage pour créer un monde ou chacun ait une place.

(Est ce que le mystère ne serait pas l'humour ?
Parce qu'on a besoin d'humour pour ne pas se prendre trop au sérieux.)

ANNEXES Des couleurs de l'anarrateur et de son chapeau.


Le poisson est bleu, c'est une couleur trop belle pour la laisser à la mafia de l'ump.
Le chapeau est rouge, c'est une couleur trop belle pour la laisser à la mafia du ps ou des communistes.
Les yeux et les mains sont blancs, c'est la couleur de la paix et de la synthèse.
Ces trois là, sont des couleurs trop belles pour les laisser à la mafia du fn.

J'allais oublier, La bouche et les nageoires sont vertes, c'est une couleur trop belle pour la laisser à la mafia d'eelv.

Et aussi le noir du chapeau et du regard, c'est une couleur trop belle pour la laisser à la mafia de l'anarchisme politique.

Ceci pour dire que même l'écologie et l'anarchisme politique ne sont pas autre chose que des mafias, des organismes tentaculaires, dont la fonction et de soutirer le plus de pouvoir possible à la population.

Ne laissons pas les partis politique s'approprier l'exclusivité de ces couleurs.

ANNEXES Les étapes de la révolution

- mue (extérieur)
Un gant en plastique qui recouvre une main de mannequin fond sous l'effet de la chaleur dans un four.

- contagion
L'autre main touche celle qui n'a plus de gant et le constate et touche une main gantée.
Cette dernière décide alors de retirer son gant.

- couleur (intérieur)
Une main image par image se met à irradier la couleur rouge, une autre la couleur jaune, une autre la couleur bleu, vert.

- contact
Une main vierge immobile une autre coloré qui la touche. Les mains déposent leurs couleurs sur d'autres mains, les couleurs se mélangent. Des mains qui se repeignent très sensuelles, se caressent.

- rêve général.

Une main qui trace du bout du doigt un soleil, une autre qui trace une lune, deux mains qui trace le vert et le bleu de la terre.

- réel microcosmique.
La main gauche qui fait une fleur avec la dernière page du carnet.

- réel macrocosmique. Les mains prisent dans la mécanisme du quotidien, elles sont isolées, la plupart qui effectuaient régulièrement les mêmes taches, esclaves du programme social-économique s'arrêtent de fonctionner, comme quand on retient son souffle, puis quand elle reprennent leur mouvement, quelque chose à changé, cela ne se voit peut être pas à part que leurs actions sont plus diversifiées, moins répétitive, il y a plus de contact. En tous cas elles sont désormais conscientes du mécanisme d'aliénation et de la possibilité de choisir.

ANNEXES Fins alternatives

Dans le cas ou ils choisiraient d'utiliser la cocotte de papier pour choisir un futur, celle ci comporterait 4 facettes vierges de tout symbole, sur les quatre autres il y aurait :
- le symbole du cercle de l'anneau.
- le symbole du 8 couché de l'infini.
- le symbole du Ohm.
- Un point d'interrogation.

En principe, quand la post production du film sera terminée, il sera possible de voir selon la facette choisit la fin correspondante.

ANNEXES Intentions de l'Anarrateur (Une fenêtre sur mon point de vue)

Cela pourrait servir éventuellement de supplément pour après le générique de fin.

En fait je n'avais pas de réelles intentions quand j'ai commencé à élaborer ce film autre que de trouver une façon d'être avec vous le temps d'un film.
Je ne sais pas si cela changera ou pas votre vie.
Peut être que c'est comme une graine...
Si un jour, dans x temps, il y a assez d'eau dans la terre, assez de soleil dans le ciel, peut être qu'elle poussera jusqu'à percer la surface et alors ceci né de vous, grandira et s'épanouira.

L'Anarrateur. 31/08/2011.


(En définitive cette graine c'est la créativité elle même plus que tout autre chose.
Quand on est libéré de la peur, le mystère de l'inconnu, est un des plus intenses appels)

ANNEXES Intentions du Collectif Anonyme

A propos de la main qui joue avec le magnétophone à bandes.
C'est un exemple type d'un des caractéristiques les plus importants du film. Il n'a pas vocation de transmettre un message unique à tout le public, mais si possible autant de message que de personnes, pour chacune un message différent à chaque instants du temps, un message différents à chaque endroits de l'espace.

ANNEXES Les graines de la révolution

ANNEXES Exemple de transposition d'une source

Je ne voudrais pas paraphraser le frontispice de l'Existance je me contenterai de le citer : Le papier ne reçoit que le squelette des phrases...

Il me semble qu'il peut être intéressant pour le public de voir de quelle façon les fragments des vies des rêveurs de réalités viennent nourrir toutes leurs créations.

Pour exemple la scène b du chapitre III dans le train est une simple transcription d'une scène vécue in vivo veritas, par un membre du collectif anonyme.
Il était dans un train assis face a un vieillard à l'âge antédiluvien, qui aurait pu être son père ou même sa mère, un peu comme dans la ballade de city de John Shirley, mais à l'échelle de la planète : Gaya. Celui si n'a pas parlé du voyage, il n'a guère fais de mouvement, tout juste ses doigts ont ils peut être tapoter machinalement à la vitre du train à un moment. Il inscrivait fiévreusement un dialogue semblable a du channeling, sur son carnet, guettant de temps à autre une réaction, un assentiment ou une dénégation sur le visage parcheminé.

Le texte qui suit est la reproduction fidèle de ce qui s'inscrivit sur le carnet.


8 heure 03.
A la gare d Saint-Nazaire.
Après moulte hésitations, je décide de n'en faire qu'à ma tête, cela ne me coute qu'un peu d'inconfort, ce n'est pas cher payer si ça peut être utile. Je n'espère pas grand chose, mais je compte aller voir l'exposition Maya. Pour le reste, j'essaierai de ne pas pleurer, si ce n'est qu'une désillusion de plus. De toute façon avec mon habit de clochard céleste, barbe en bataille, cheveux gras, roc dessiné sur le bras, au poignet, les pointillés de l'abîme.
Parmi les trames qui tournent je reviens quelques lignes sur l'une d'elles que je n'aborde pas souvent : la trame du Z, l'éclair couché du Zèbre à vélo, car au plafond du rez de chaussé de l'immeuble où je vis ce matin, il y avait un tag dessiné à la bougie.


(A Suivre : il y a une bonne dizaine de pages et rapidement ça bascule dans la fiction psychotique)

ANNEXES Mode d'Emploi de la Révolution des Mains

Conditions d'utilisations du texte, des images, des vidéos présents sur ce blog.

La Révolutions des Mains a été écrite par un Collectif Anonyme.
Cette œuvre ayant vocation a être universelle, tout être vivant peut la réinterpréter IRL ou sous quelques médias que ce soit, en la modifiant si besoin, en toute liberté.

Petite précision pour les adeptes des licences libres et les adeptes du commerce, l'usage commercial n'est pas interdit uniquement dans la mesure ou cela n'entraine pas l'interdiction du partage libre. Exemple il peut y avoir un DVD vendu, uniquement si n'importe quelle personne peut le copier et le diffuser librement. On pourrait la diffuser sous licence C reaction, mais on préfère expliciter ces points fondamentaux concernant son usage.


Comment aider la révolution ?

(Quand « je » est utilisé c'est la narrateur qui parle.)

Pourquoi je souhaiterais qu'il n'y ait pas de système de don sur le blog originel de diffusion du projet, car la meilleure façon d'aider c'est de faire cette révolution en soi, se libérer de la peur, par la même du pouvoir, trouver comment être pilote dans son présent, comment agir, penser en accord avec nos rêves. Trouver la paix.

Peut être même, oser avoir foi en l'amour, c'est à dire simplement oser avoir confiance en soi comme en son prochain.

Et surtout percevoir que nous sommes tous connectés, on ne peut agir sans que cela se répercute sur d'autres.

Alors donner à celles et ceux qui agissent pour cette révolution, directement ou indirectement, les aider par vos rêves, vos créations ou vos dons, pourquoi pas ?
Mais ce serait bien d'éviter de se donner bonne conscience, comme la religion qui conditionne ses moutons en leur vendant du « salut éternel ». Ce serait bien de participer a votre mesure, mais vous même. C'est la façon la plus simple pour que cet avenir dont on rêve ne reste pas un horizon lointain, utopique. Et se réalise demain.

Pourquoi finalement il y a possibilité de faire des dons ?

J'aurais bien aimé faire une exception, mais cette direction pour l'avenir ne peut aboutir que si le choix, c'est à dire l'existence d'alternatives, reste au cœur de son développement.

Ainsi, si vous souhaitez malgré tout faire un don, c'est possible, en utilisant ce profil In Libro Veritas.

Photos du tournage











Extraits vidéo

Musiques pour le film

Reflexions sur le tournage

Reflexions autour du film

Reflexions sur internet

Téléchargement en version PDF ou EPUB

Il est possible de télécharger la version papier du scénario au format PDF ou EPUB gratuitement sur les websites In Libro Veritas ou Atramenta.

Contact

Pour toutes informations, ou si vous souhaitez nous proposer des musiques, des illustrations ou nous faire part de vos interprétations de la révolution des mains vous pouvez nous contactez avec l'adresse email ras@mailoo.org

Sources & Ressources


Bibliographie.

Le Yoga par Jean Varenne.
Échappée sur l'occultisme par C.W. Leadbeater.
Les nuits de secrètes de paris par Guy Breton.

Le dernier testament de Philip K Dick.
Le livre rouge par C.G. Jung.
Siddhartha par Hermann Hesse.

Pour une anthropologie anarchiste par David Graeber.
La tyrannie de l'absence de structure par Jo Freeman
Penser le passage du social au politique par Ezekiel Adamovsky.

La Zone du dehors par Alain Damasio.
Ainsi parlait Zarathoustra par Friedrich Nietzsche.
Vurt par Jeff Noon.



Internetographie.

La ferme des animaux par George Orwell

Le Grand Jeu
La révolution inconnue par Voline.
http://www.ac-grenoble.fr/lycee/vincent.indy/spip.php?article213
http://olivier.hammam.free.fr/imports/auteurs/normand/rsc/normand%20baillargeon-petit%20cours%20autodefense%20intellectuelle.pdf


Filmographie.

Le testament d'Orphée de Jean Cocteau.
L'Age d'Or de Luis Bunuel.
Remorques de Jean Grémillon

Liens

Nos profiles viméo.
http://vimeo.com/tarantulanebula
http://vimeo.com/edend

Photographies du tournage du moyen métrage en attente de post production : Capitalisme=Cannibalisme
http://www.flickr.com/photos/capitalisme/

Quelques exemples de films en libre diffusion.

The Idea (animation)
http://www.archive.org/details/TheIdeaByBertholdBartosch1932

Sita Sing the Blues (animation)
http://www.sitasingstheblues.com/

Snowblind (soon Ironsky)
http://www.wreckamovie.com/

The Tunnel (fiction)
http://www.thetunnelmovie.net/

Cinéma Libre en france
http://entropy.tuxfamily.org/
http://kassandre.org/(website pas à jour)
http://filmsdumiroir.free.fr/(website pas à jour)

Cinéma d'art
http://www.ubuweb.com/

mardi 23 août 2011

Déclaration des droits des mains.

Article premier.
L'erreur est divine.

Article second.
L'art ment, c'est l'interprète qui lui donne raison.

Article troisième.
La limite de l'imagination est la pratique.

Article quatrième.
Les ressources confisquées seront partagées.

Article cinquième.
On ne peut subir ce que l'on choisit.

Article sixième.
L'humour est l'autre nom de l'amour.

Article septième.
Aucun code ne surpasse le cœur.

Article huitième.
Chacune et chacun peut rajouter autant d'articles qu'il lui plaira.

Article neuvième.
La raison ne saurait exister sans les mains.

Article dixième.
Le monde changera si on lui laisse le temps.

Article onzième.
Aucun de ces articles ne peut être suivi si il n'a pas été rêvé.

Article douzième.
Cette déclaration peut être continuellement réinventée.